Chronique : La plume érotique de Lisbeth est un recueil atypique de 20 nouvelles érotiques, chacune abordant des thématiques variées et parfois surprenantes. Ce qui rend ce livre si unique, c’est que Lisbeth s’est imposée une contrainte créative : chaque nouvelle a été rédigée à partir de mots tirés au hasard dans le dictionnaire ou inspirée par ses abonnés. Certaines histoires contiennent également des éléments personnels de l’autrice, qu’ils soient fantasmés ou vécus. Parmi les mots-clés qui ressortent de ces nouvelles : sexe, plaisir, érotisme, LGBTQIA+, fétichisme, effleurage, plan à trois, liberté, lieux insolites, pratiques non conventionnelles, extérieur, nature.
Mes coups de cœur :
- Thelma : J’ai adoré l’écriture, l’histoire, tout ! Je ne vous en dis pas plus, mais on a envie que ce soit plus long tellement c’est captivant. 4/5
- Shibari : J’ai particulièrement apprécié la façon dont cette nouvelle détaille la pratique du bondage japonais. La plume de Lisbeth est précise et immersive, créant une intensité palpable qui m’a tenue en haleine tout au long du récit. 4,5/5
- Feet Lover : Bien que je ne sois pas personnellement adepte de cette pratique, j’ai été surprise par la manière dont l’autrice a réussi à m’immerger dans cette scène. J’aurais même aimé que l’histoire aille encore plus loin dans cette exploration. 4/5
Mes flops :
- Louve : Cette histoire m’a dérangée par l’absence de clarification autour des relations du personnage. Le fait qu’une femme mariée couche avec quelqu’un d’autre sans mentionner l’existence d’un couple libre m’a déstabilisée. 2/5
- Hors du temps : Un slown burn qui prend pas. 1/5
- Roméos et Juliette : Cette nouvelle traite d’une situation où deux frères couchent simultanément avec Juliette. La scène, où les deux frères se voient en plein acte, m’a refroidie. Ce type de relation fraternel ne correspond pas à mes valeurs, et j’ai eu du mal à m’immerger dans l’histoire. 1,5/5
Mon avis général : Bien que certaines nouvelles m’aient dérangée sur un plan moral, notamment parce que je n’adhère pas à certaines pratiques ou situations, il est possible que cela vienne aussi d’une ouverture d’esprit différente. Malgré cela, j’ai également passé de très bons moments en lisant ce recueil. Lisbeth excelle dans les descriptions et l’intensité qu’elle donne à certaines pratiques érotiques. Néanmoins, j’ai trouvé que les dialogues manquaient de profondeur. Écrire sur le sexe ne signifie pas négliger la qualité des échanges verbaux, et j’ai parfois ressenti que les dialogues étaient trop simples ou maladroits. Enfin, j’ai noté quelques répétitions dans le texte, qui auraient pu être évitées avec l’aide d’une bêta-lectrice. Bien qu’une correctrice ait travaillé sur le texte, l’intervention d’une bêta-lectrice aurait permis d’améliorer encore la fluidité et l’accroche du texte. En résumé, La plume érotique est un recueil audacieux et surprenant, qui émoustille les sens tout en offrant un regard neuf sur l’érotisme. Bien que certaines histoires aient heurté mes valeurs, l’expérience de lecture reste intense et stimulante.
Bonus point : La couverture de La plume érotique, réalisée par Lisa Sanchis, est tout simplement sublime. L’illustration, délicate et sensuelle, met en avant la beauté du corps féminin et célèbre avec grâce le plaisir féminin. Elle reflète parfaitement l’essence du recueil, où la sensualité et l’érotisme sont omniprésents, tout en restant esthétiquement élégante.
Ma note finale : 3,5/5